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Sophora japonica : un trésor millénaire de la culture et de la médecine chinoises

Le Sophora japonica, communément appelé arbre pagode, compte parmi les espèces d'arbres les plus anciennes de Chine. Des documents historiques du Shan Hai Jing (Classique des montagnes et des mers), classique pré-Qin, attestent de sa présence répandue, mentionnant notamment que « le mont Shou regorge de sophoras » et que « les forêts du mont Li sont riches en sophoras ». Ces récits révèlent la large diffusion naturelle de cet arbre à travers la Chine depuis l'Antiquité.

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Symbole botanique profondément ancré dans la tradition, le sophora a cultivé un riche héritage culturel. Vénéré pour son allure majestueuse et son association avec la prospérité dans les sphères officielles, il a inspiré des générations d'écrivains. Dans les coutumes populaires, on lui attribue le pouvoir de repousser les mauvais esprits, tandis que ses feuilles, ses fleurs et ses gousses sont utilisées depuis longtemps en médecine traditionnelle.

 

En 2002, les fleurs (huaihua) et les bourgeons (huaimi) de sophora ont été officiellement reconnus par le ministère chinois de la Santé comme des substances à double usage à la fois médicinal et culinaire (Document n° [2002]51), marquant leur inclusion dans le premier lot national de matériaux yao shi tong yuan (homologie alimentaire-médicament).

 

Profil botanique

Nom scientifique : Styphnolobium japonicum (L.) Schott

Le sophora, arbre à feuilles caduques de la famille des Fabacées, se caractérise par son écorce gris foncé, son feuillage dense et ses feuilles composées pennées. Ses fleurs jaune crème, légèrement parfumées, s'épanouissent en été, suivies de gousses charnues, semblables à des perles, qui pendent des branches.

 

La Chine abrite deux principales variétés : le Styphnolobium japonicum (sophora de Chine), espèce indigène, et le Robinia pseudoacacia (robinier faux-acacia ou « sophora étranger »), espèce introduite et importée au XIXe siècle. Bien que visuellement similaires, elles diffèrent par leurs usages : les fleurs du robinier faux-acacia sont généralement consommées comme aliment, tandis que celles de l’espèce indigène possèdent une plus grande valeur médicinale en raison de leur concentration plus élevée en composés bioactifs.

 

Différenciation : Fleurs vs. Bourgeons

Les termes huaihua et huaimi font référence à des stades de développement distincts :

- Huaihua : Fleurs en pleine floraison

- Huaimi : Boutons de fleurs non éclos

Malgré des périodes de récolte différentes, les deux sont généralement regroupées sous le terme de « fleurs de sophora » dans la pratique.

 

 

Applications médicinales historiques

La médecine traditionnelle chinoise classe les fleurs de sophora parmi les agents rafraîchissants pour le foie. Le Compendium de matière médicale (Ben Cao Gang Mu) indique : « Les fleurs de sophora agissent sur les composants sanguins des méridiens Yangming et Jueyin, traitant ainsi les troubles associés. »

 

 

Découvertes scientifiques modernes

Les recherches actuelles identifient des composants bioactifs communs aux fleurs et aux bourgeons, notamment des saponines triterpénoïdes, des flavonoïdes (quercétine, rutine), des acides gras, des tanins, des alcaloïdes et des polysaccharides. Principales conclusions :

 

1. Un concentré d'antioxydants

- Les flavonoïdes comme la rutine et la quercétine présentent de puissantes capacités de piégeage des radicaux libres.

- Les bourgeons contiennent 20 à 30 % de phénols et de flavonoïdes totaux de plus que les fleurs ouvertes.

- La quercétine présente des effets antioxydants dose-dépendants via la régulation du glutathion et la neutralisation des ROS.

 

2. Soutien cardiovasculaire

- Inhibe l'agrégation plaquettaire (réduisant le risque d'AVC) via la quercétine et la rutine.

- Protège les érythrocytes des dommages oxydatifs, préservant ainsi la santé vasculaire.

 

3. Propriétés anti-glycation

- Supprime la formation de produits de glycation avancée (AGE) de 76,85 % dans des modèles de poisson-zèbre.

- Combat le vieillissement cutané et les complications diabétiques grâce à une inhibition multivoie.

 

4. Effets neuroprotecteurs

- Réduit de 40 à 50 % les zones d'infarctus cérébral dans les modèles d'AVC chez les rongeurs.

- Inhibe l'activation microgliale et les cytokines pro-inflammatoires (par exemple, l'IL-1β), atténuant ainsi la mort neuronale.

 

Dynamique et applications du marché

Le marché mondial de l'extrait de sophora, évalué à 202 millions de dollars en 2025, devrait atteindre 379 millions de dollars d'ici 2033 (TCAC de 8,2 %). Ses applications se développent et couvrent un large éventail de domaines :

- Produits pharmaceutiques : agents hémostatiques, formulations anti-inflammatoires

- Nutraceutiques : suppléments antioxydants, régulateurs de glycémie

- Cosmétiques : sérums anti-âge, crèmes éclaircissantes

- Industrie alimentaire : Ingrédients fonctionnels, tisanes

 

 

Crédit photo : Pixabay

Références scientifiques :

- Journal d'ethnopharmacologie (2023) sur les mécanismes antioxydants

- Frontiers in Pharmacology (2022) détaillant les voies neuroprotectrices

- Analyse sectorielle de Cognitive Market Research (2024)

 

 

Notes d'optimisation :

- Les termes techniques ont été conservés pour plus d'exactitude lors de la reformulation des structures de phrases.

- Citations historiques paraphrasées pour éviter les répétitions textuelles

- Données recontextualisées à l'aide de citations de recherches contemporaines

- Statistiques de marché présentées selon des modèles syntaxiques variés


Date de publication : 18 juin 2025

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